Combler un manque clé de financement

Laura Richard

Dre Laura Richard, D. Phil (Oxon)

Directrice de recherche

Dans le cadre de nos efforts continus pour améliorer notre offre de financement de recherche, notre équipe à la FINB a entrepris un examen du financement de l’innovation au Nouveau-Brunswick, allant des stades précoces de la recherche fondamentale jusqu’aux entreprises bien établies et rentables.

Nous savons que la recherche fondamentale effectuée dans les universités, les collèges et les établissements du Nouveau-Brunswick peut mener au développement de nouvelles entreprises axées sur la commercialisation d’un nouveau procédé, produit ou moyen novateur de résoudre un problème. Nous avons découvert un manque étonnant de financement juste au moment où une nouvelle technologie ou un nouveau processus était prêt à être commercialisé. Ce manque apparait au moment où le chercheur commence à sortir des activités de recherche traditionnelles, par exemple lors de la création d’un plan d’affaires, de la constitution d’une équipe de démarrage et de la création officielle d’une nouvelle entreprise. Ce manque, observé aussi dans de nombreuses autres juridictions, est souvent appelé la « vallée de la mort » dans la communauté des startups. Pourquoi? Parce que de nombreuses bonnes idées ont échoué ici avant d’avoir créé suffisamment d’élan et d’intérêt pour être commercialement viables.

Alors, pourquoi ce manque existe-t-il?

La recherche fondamentale explore comment les choses fonctionnent — il s’agit du premier pas essentielle à la résolution d’un problème plus important qui peut être commercialisé et vendu en tant que produit ou service. Beaucoup de recherche fondamentale compte sur des fonds publics de recherche provenant d’organisations comme CRSNGCRSH, et IRSC. Ces « trois grandes » sources de financement ont rendu possible la réalisation de recherches vitales partout au Canada, et ici même au Nouveau-Brunswick.

L’un des grands défis associés au financement par ces grandes organisations est que tous les résultats de recherche doivent être rendus publics. Cela est compréhensible parce que l’investissement se fait avec l’argent des contribuables, mais cela crée des problèmes évidents pour les chercheurs. Par exemple, cette nouvelle découverte au centre de votre idée de startup pourrait-elle valoir moins si tout le monde le savait? Certaines recherches doivent être menées à l’abri des projecteurs, et de nombreux entrepreneurs en début de carrière gardent jalousement leur propriété intellectuelle — et avec raison.

Cela signifie donc que les chercheurs sont souvent à la recherche d’autres sources de financement. Il y a des investisseurs providentiels (angel investors) bien sûr, mais ils sont limités par la taille et le nombre de leurs investissements. Financer vous-même une nouvelle entreprise commerciale est une possibilité, mais les délais peuvent être longs et les équipements spécialisés dont certaines entreprises ont besoin sont restrictifs. C’est en partie pourquoi les chercheurs choisissent de vendre ou de concéder sous licence leur technologie à une entreprise établie au lieu de créer la leur. Des organisations comme Springboard Atlantic font un travail formidable en reliant les entrepreneurs du Canada Atlantique avec des chercheurs spécialisés des universités et collèges de la région, et en offrant des programmes qui soutiennent la commercialisation de la recherche postsecondaire.

Pour les chercheurs qui souhaitent assumer le risque de créer eux-mêmes une entreprise et transformer leur idée en une réalité commerciale, le voyage est long et difficile. Les chercheurs peuvent avoir besoin de développer un plus petit produit viable (PPPV) pour tester la réaction du marché au produit. Cela signifie faire appel à certains membres clés de l’équipe pour aider au développement de produits et aux efforts de vente et de marketing préliminaires — ce qui coûte de l’argent. Ils peuvent souvent souhaiter faire appel à un entrepreneur chevronné pour recentrer leurs efforts de recherche universitaire dans une direction commerciale, ce qui coûte encore plus cher. Malheureusement, la majeure partie du financement de la recherche se limite aux efforts pré-commerciaux avant ces étapes, et la majeure partie du capital-risque suit la réaction initiale du marché. Cela signifie qu’il existe peu de ressources pour vous aider dans ces premières étapes préliminaires.

Ce manque de financement existe bien au-delà du Nouveau-Brunswick. C’est un problème partout en Amérique du Nord et dans le monde. La FINB est l’une des très rares organisations canadiennes à offrir à la fois des fonds pour la recherche et du capital-risque. Nous avons toujours travaillé pour aider nos chercheurs à surmonter ce manque et à lancer leurs startups.

Nos portefeuilles réunissent de beaux exemples de succès tels que Envenio, Canum Nanomatériaux et Smart Skin Technologies. Mais nous voulons aider encore plus d’universitaires dans cet espace. Voilà pourquoi nous développons un nouveau fonds visant à aider les chercheurs du Nouveau-Brunswick et les entrepreneurs en stade précoce à sortir de la « vallée de la mort » et à utiliser leurs recherches propriétaires pour bâtir des entreprises rentables. Restez connectés pour plus de nouvelles!

Nous savons que des dizaines de chercheurs au Nouveau-Brunswick pourraient bénéficier d’un soutien financier pour les aider à sortir leur chercheur du laboratoire et à le faire entrer dans la réalité commerciale — les professeurs, les étudiants diplômés et les chercheurs postdoctoraux ont des idées et des innovations qui peuvent être commercialisées et monétisées. Le Nouveau-Brunswick en sera perdant si nous laissons passer ces occasions.

Que ce soit pour la liberté économique que procure un financement ou pour obtenir de l’aide à trouver un partenaire commercial, nous vous invitons à avoir une discussion amicale avec notre personnel expérimenté pour explorer sur les possibilités offertes. La FINB est là pour aider les chercheurs du Nouveau-Brunswick. Parlez-nous dès aujourd’hui afin de tirer le meilleur parti de vos découvertes — que ce soit pour le développement de nouvelles startups à succès, des accords de licence ou d’autres collaborations avec des entreprises établies, ou même de quelque chose de complètement différent.

À la FINB, nous croyons fermement en l’ingéniosité de notre communauté de recherche — nous voulons les aider à réaliser des choses encore plus merveilleuses.

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