Aperçu de la solitude générée par la COVID-19

Hilary Lenihan

Agente de recherche et de développement

Pour de nombreuses personnes, il apparaît clairement qu’un des effets collatéraux de la pandémie de COVID-19 est la solitude qu’elle génère chez des gens qui se sentent isolés physiquement et socialement de leurs familles et de leurs amis, surtout les personnes qui résident dans des foyers de soins de longue durée. Pendant des mois, ils étaient nombreux à ne pouvoir visiter leurs parents qui résident dans ce genre d’établissement. Un appel téléphonique ou par FaceTime ne peut remplacer la compagnie d’un autre, qui vous tient la main ou qui vous fait un câlin. 

Cet isolement et ce manque d’interaction physique et sociale avec les membres de la famille et les amis est une source non négligeable de stress pour tout le monde.

Voilà pourquoi la Dre Suzanne Dupuis-Blanchard de l’Université de Moncton et Danielle Thériault ont entrepris d’étudier un projet intitulé « Perception, conséquences et médiation de la distanciation sociale chez les adultes plus âgés dans la communauté et distanciation physique chez les familles ayant un membre résidant dans un foyer de soins de longue durée durant la pandémie de COVID-19 ». Le projet de Dre Dupuis-Blanchard est l’un des 27 projets de recherche au Nouveau-Brunswick qui a obtenu du financement grâce à notre Fonds de recherche sur la COVID-19, un fonds spécialement créé pour soutenir la recherche connexe sur la COVID-19.

Notre équipe a demandé à la Dre Dupuis-Blanchard de nous expliquer, sous forme de questions et de réponses, l’importance de sa recherche et de son impact potentiel pour les Néo-Brunswickois.

Q : Pourquoi avez-vous entrepris cette étude?

R : En raison de notre expérience auprès des adultes plus âgés, nous avons tout de suite compris que la pratique de la distanciation physique aurait une incidence sur ces personnes de plusieurs façons. Nous ciblerons deux groupes en fonction de nos autres recherches en cours : des adultes plus âgés qui vivent dans la communauté à l’extérieur des foyers de soins de longue durée et des membres de la famille qui n’étaient plus autorisés à visiter et aider des êtres chers vivant dans un foyer de soins ou un autre établissement pour personnes âgées. Notre recherche servira à évaluer l’impact à court terme de la situation actuelle et de sonder ces mêmes participants dans six mois afin d’en évaluer les impacts à plus long terme.

Q : Quels sont les résultats attendus selon vous?

R : Nous espérons en apprendre davantage sur la manière dont des adultes plus âgés qui vivent à l’extérieur des foyers de soins de longue durée ont su composer avec la perte de services qui ont été jugés non essentiels au plus fort de la pandémie. Nous souhaitons comprendre comment ils ont pu compenser pour ce manque de services. Nous espérons également mesurer le niveau d’anxiété et de stress auquel les familles ont été soumis et causé par l’impossibilité de visiter leurs proches en foyers de soins. Cette compréhension nous aidera à identifier de nouveaux moyens de remédier à cette situation si un événement de ce genre devait se reproduire.   

Q : Que souhaitez-vous accomplir grâce à cette recherche?

R : La pandémie de COVID-19 a mis en lumière de nombreuses lacunes dans les façons dont la société s’occupe des adultes plus âgés. Cette étude servira aux décideurs politiques, aux administrateurs de foyers de soins, aux organismes non gouvernementaux et à plusieurs autres pour élaborer de futures politiques relatives aux services essentiels et aux visites lors de la prochaine vague de COVID-19 ou d’une crise similaire à l’avenir. Notre recherche servira à déterminer les genres de soutien qui doivent être améliorés pour veiller à ce que les besoins des adultes plus âgés soient satisfaits.

Q : En quoi le financement obtenu par le truchement du Fonds sur la COVID-19 de la FINB vous aidera-t-il dans cette recherche?

R : Nous sommes reconnaissants envers la FINB pour le financement obtenu. Il est fort probable que nous n’ayons pu entreprendre cette recherche essentielle sans ce soutien. Cette contribution nous permet d’embaucher des étudiants en tant qu’assistants de recherche. L’implication d’étudiants dans ce processus de recherche leur fournira non seulement l’occasion de développer de nouvelles compétences, mais aussi de sensibiliser plus de monde sur les questions concernant le vieillissement lors de cette pandémie. Par ailleurs, le financement de recherche concurrentiel examiné par des pairs donne de la crédibilité à la recherche et ouvre de nouvelles voies pour la diffusion des connaissances qui seront mises au jour.

La recherche de la Dre Dupuis-Blanchard et de Danielle Thériault contribuera à l’amélioration de la vie des personnes âgées et des membres de leurs familles. Notre équipe est fière de soutenir ce projet qui contribuera à mesurer les impacts sociaux qu’entraîne la COVID-19 sur les populations les plus vulnérables. Nous attendons avec impatience de suivre les mises à jour ultérieures de Dre Dupuis-Blanchard sur ce projet.

Partager cet article :

Related Posts