HÉ! Le saumon, c’est l’heure de ton médicament

HÉ! Le saumon, c’est l’heure de ton médicament

À ce temps-ci de l’année, alors que les têtes de violon commencent à percer le duvet forestier, nombreux sont les Néo-brunswickois et les gens des Maritimes en général à savourer ces délicieuses crosses de fougères locales, accompagnées d’un bon filet de saumon.

Bien que le saumon sauvage soit une espèce prisée, presque la majorité des saumons achetés au supermarché provient de salmonicultures situées le long des zones côtières de la Baie de Fundy. En fait, la plupart des espèces de poissons que nous mangeons sont élevées dans des enclos marins, ce qui les rend inévitablement plus vulnérables aux infections par le pou du poisson. Le pou du poisson est un parasite d’origine naturelle qu’on retrouve sur le saumon sauvage, qui se transmet au saumon d’élevage et qui se multiplie dans les milieux clos comme les piscicultures.

On estime que ce type d’infection coûte jusqu’à 50 millions de dollars en perte de production chaque année à l’industrie du saumon d’élevage du Nouveau-Brunswick. Il s’agit d’un problème qui demande une solution innovante et divers types de solutions sont proposés. Certains traitements contre le pou du poisson incluent l’immersion des poisons dans des bains d’eau chaude et l’utilisation du laser pour tuer les poux. Ailleurs dans le monde, d’autres traitements utilisent les bains chimiques, mais les produits chimiques résiduels peuvent entraîner des effets toxiques sur la vie marine.

Pour lutter contre ce problème, une entreprise du nom d’Aqua Vet, à Old Ridge, près de St. Stephen au Nouveau-Brunswick, s’est demandée si un médicament spécifique au saumon pouvait être utilisé et incorporé à la nourriture du saumon. Son travail préliminaire a donné des résultats positifs, cependant, pour pousser plus loin ses recherches, un travail de développement en laboratoire était devenu nécessaire, et l’entreprise ne disposait pas des installations ou des équipements requis.

C’est là qu’elle a découvert l’existence des bons d’innovation de la Fondation d’innovation du Nouveau-Brunswick (FINB), qui permettent de toucher jusqu’à 80 000 $ pour assumer les coûts de recherche et de développement d’un projet. Après avoir soumis sa demande d’application et reçu son financement, la FINB a aidé Aqua Vet à trouver les personnes ressources qu’il lui fallait pour orchestrer son travail scientifique : Leo Cheung, Matt Ness, Karen Broad et Alex Kyle de RPC à Fredericton.

Afin d’obtenir l’approbation pour son traitement en attente de brevet, il fallait d’abord effectuer des tests spécifiques en laboratoire. L’entreprise RPC fut capable de tester l’efficacité du produit, de déterminer des conditions nécessaires pour la production à grande échelle et d’effectuer des tests de terrain sur des saumons vivants. Aujourd’hui, un deuxième bon (une limite de deux bons est fixée par la FINB) est en place afin de finaliser le produit au centre des sciences de la mer  Huntsman de St. Andrews-By-The-Sea, et les deux scientifiques Chris Bridger et Susan Hodkinson y sont affectés.

Lorsque le produit sera prêt à être mis en marché, Aqua Vet prévoit des ventes dans les millions de dollars, ici-même et ailleurs, ainsi que la création de nouveaux emplois et la croissance de l’entreprise.

Si vous connaissez une entreprise qui cherche à résoudre un problème industriel grâce à l’innovation et qui a besoin d’expertise scientifique et d’installations appropriées, les bons d’innovation de la FINB sont tout désignés. Ils sont non remboursables et l’entreprise peut conserver ses droits de propriété intellectuelle pendant toute la durée du projet.

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