- 31 août, 2020
- Recherche appliquée , Idées d'innovation
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Bâtir des collaborations entre l’université et l’industrie.
Dre Laura Richard
Directrice de recherche
D’importantes recherches sont réalisées dans les universités, les collèges et les institutions du Nouveau-Brunswick, mais, comme bien ailleurs dans le monde, la recherche n’est pas toujours commercialisée de façon efficace. Le défi dans la réalisation de cette commercialisation est souvent de s’assurer que les gens d’affaires et les chercheurs universitaires parlent le même langage de projet lorsqu’ils discutent d’un problème ou d’une opportunité.
À la FINB, nous considérons qu’une grande partie de notre travail consiste à combler ce fossé et à relier ces deux groupes. Nous avons les compétences pour mettre ces deux groupes sur la même longueur d’onde et les faire parler le même langage, parce nous parlons ces deux langages, celui de la recherche et celui de l’entrepreneuriat. Nous pouvons connecter les acteurs, trouver des financements, et les aider à travailler ensemble pour commercialiser une solution à un problème auquel les gens sont confrontés. Ces solutions peuvent se transformer en entreprises solides ou être offertes sous licence à d’autres entreprises. L’innovation aide à stimuler la créativité et la croissance des entreprises et, par la suite, à stimuler la création de richesse subséquente ici même au Nouveau-Brunswick.
D’autres joueurs clés impliqués dans la création de liens entre l’industrie et l’université sont les agents d’innovation et du personnel de transfert de connaissances des bureaux de recherche des universités et des organisations de la province, comme Springboard Atlantic, qui jouent un rôle essentiel dans les relations entre chercheurs universitaires et entrepreneurs. (Jeff White, chef de la direction de la FINB, siège au conseil d’administration de Springboard.) Nous sommes fiers de travailler avec ces professionnels de l’industrie pour aider les chercheurs à établir des collaborations importantes.
Nous avons récemment discuté avec la Dre Valérie Bonnardel-Vacque. Elle dirige le Bureau de Soutien à l’Innovation de l’Université de Moncton, et elle est la chef de file de l’université dans la promotion de la commercialisation de la recherche universitaire. Valérie est une experte en la matière, ayant travaillé avec des organisations comme MITACS, et dans un rôle similaire à l’Institut d’ingénierie et de magagement de Grenoble en France, et en tant qu’entrepreneure elle-même. Elle apporte une expérience et des idées précieuses dans son travail à l’U de M.
Quels types de collaboration existe-t-il entre un chercheur universitaire et une personne d’affaires?
La collaboration industrie-université à l’Université de Moncton, comme ailleurs au Nouveau-Brunswick comporte de nombreuses facettes différentes, allant de la découverte de talents à la formation de partenariats à vie, y compris la création de propriétés intellectuelles, d’innovations percutantes et d’impacts sociaux et économiques. La collaboration industrie-université signifie réunir des chercheurs autour de la table avec des gens d’affaires et les amener à travailler ensemble vers des objectifs ambitieux.
Dans le monde universitaire, nous avons deux missions principales :
- former la prochaine génération d’individus hautement qualifiés; et
- utiliser la recherche pour découvrir de nouvelles connaissances qui profiteront aux individus et aux entreprises
Ces missions s’harmonisent parfaitement avec les entreprises et créent des occasions de collaboration et de partenariat avec des chercheurs universitaires en recherche fondamentale comme en recherche appliquée. En travaillant ensemble, nous pouvons développer des solutions innovantes aux problèmes et tracer la voie pour commercialiser et monétiser ces solutions.
D’après votre expérience, comment ces types de collaborations sont-ils concrétisés? Qui peut aider à en faire une réalité?
Dans notre monde de réseaux et de communications, ces collaborations commencent souvent par un contact informel comme un appel téléphonique ou un courriel. D’après mon expérience, qui initiera le premier contact a peu d’importance, mais l’étape suivante est cruciale : trouver un langage commun. Chaque partie doit exprimer ses besoins et attentes d’une manière que l’autre partie peut comprendre. Chaque université dispose d’agents de liaison avec l’industrie qui contribuent à faciliter cette étape. Ils établissent des liens, traduisent les attentes en objectifs et identifient des valeurs communes. Dès le départ, il est toujours important de consacrer du temps au processus de définition du projet, afin que chacun puisse savoir à quoi ressemble le succès.
Quelles mesures devraient être prises par un chercheur universitaire ou un industriel cherchant à créer un partenariat de recherche?
La première étape est de contacter le bureau de la recherche de l’université. Ils sont votre meilleur allié dans le processus, permettant aux chercheurs et aux partenaires industriels de se concentrer sur leurs forces et leurs besoins. Ensuite, ayez une conversation ouverte et franche sur le projet, en prenant le temps de discuter des contrats ou des accords, en particulier en ce qui concerne la propriété intellectuelle. Il vaut mieux aborder les choses difficiles en premier.
Ensuite, il faut discuter du financement qui devrait être adapté au projet, plutôt que de faire en sorte que le projet s’adapte au financement. Je recommande de penser grand, mais de commencer petit, et de tirer parti des opportunités de collaboration successives. Il faut regarder au-delà d’un projet de recherche ponctuel et se concentrer sur l’établissement des bases d’une collaboration à plus long terme.
Une communication efficace est vitale. La recherche n’est pas toujours un processus linéaire, et communiquer là où un projet se dirige est essentiel pour que tout le monde reste sur la même longueur d’onde.
Pourquoi ces collaborations de recherche sont-elles si cruciales pour le Nouveau-Brunswick?
L’époque où de nombreuses entreprises disposaient de R&D en interne est révolue depuis longtemps. Elles sont plutôt passées à l’externalisation de la recherche ou simplement à l’acquisition de startups. Les partenariats de recherche industrie-université sont un moyen essentiel de fournir à l’industrie les connaissances, les compétences et les idées dont elle a besoin aujourd’hui et dans le futur. Le Nouveau-Brunswick doit attirer et retenir les personnes talentueuses, et démontrer les progrès réalisés par les collaborations entre l’industrie et le milieu universitaire est un excellent moyen d’y parvenir. L’innovation mène à de bonnes choses.
La FINB travaille fort chaque jour pour soutenir les chercheurs du Nouveau-Brunswick. Si vous êtes chercheur ou souhaitez travailler avec un chercheur, contactez-nous pour en savoir plus sur nos services.