- 7 janvier, 2010
- Recherche appliquée
- Comments : 0
Un nouveau laboratoire unique aidera à mieux protéger la vie dans l’océan
SACKVILLE (N.‑B.) — La Fondation de l’innovation du Nouveau-Brunswick (FINB) a annoncé aujourd’hui 150 000 $ pour aider à construire un nouveau laboratoire aquatique à Mount Allison University. Le financement est attribué au titre de l’Initiative de développement de la capacité en innovation de la fondation. L’aqualabo en voie de construction aidera les chercheurs à déterminer comment les poissons et les invertébrés s’adaptent et survivent dans des conditions de changement climatique et d’exposition aux polluants.
« La modification de l’environnement dans l’eau cause aux poissons un stress physiologique qui, comme pour nous, peut entraîner des maladies », affirme la Pre Suzanne Currie, Ph.D., qui est biologiste. « De plus, le stress nuit aussi à la croissance des poissons. »
Les nouveaux viviers et systèmes de réglage dans la nouvelle installation permettront à la Pre Currie et à d’autres chercheurs de modifier avec précision la température, la salinité et l’oxygénation de l’eau. L’ancienne installation, construite en 1982, ne permettait pas une modification fiable et stable de la composition de l’eau, et le débit dépendait du réseau général d’alimentation en eau de l’université. Currie déclare que, grâce au nouveau système de réglage, ses travaux pourraient mener à de nouvelles pratiques exemplaires pour les poissons sauvages aussi bien que d’élevage.
« La plus grande partie des poissons que nous achetons au supermarché proviennent d’élevages, souvent ici même au Nouveau-Brunswick », signale Calvin Milbury, le président-directeur général de la FINB. « Dans notre poursuite de façons nouvelles et améliorées d’accroître la production aquacole de la province, les résultats de la recherche de la Pre Currie profiteront à de nombreuses compagnies, sans compter qu’ils pourraient donner lieu à de nouvelles découvertes susceptibles d’influer sur l’avenir de l’industrie. »
Un autre aspect de la recherche de Currie porte sur les effets de la hausse de la température de l’eau sur la sensibilité des poissons au rejet de polluants dans les rivières et océans du monde.
« Déterminer la température de l’eau qui cause le moins de stress aux poissons et les rend moins vulnérables aux polluants est un facteur clé dans l’élaboration de nouvelles pratiques exemplaires pour l’industrie », précise Currie. « Par exemple, les industries qui rejettent des effluents dans le réseau d’eau pourraient être encouragées à le faire à des périodes de l’année où la température de l’eau est optimale. » Le laboratoire de Currie pourra aussi examiner les effets de la réduction d’oxygène, de la hausse de dioxyde de carbone et de l’acidification de l’océan sur le milieu biologique marin.
Milbury signale que, une fois achevée, l’installation serait unique en son genre dans le pays et attirera des travaux de laboratoire de partout au Canada. « Il est indispensable d’aider à construire des laboratoire du genre pour actualiser la capacité d’innovation de nos universités à la fois à l’heure actuelle et pour attirer la prochaine génération de chercheurs du Nouveau-Brunswick. »
L’installation, qui sera nommée Crabtree Aqualab en raison d’un don de la Fondation Harold Crabtree, a aussi obtenu des fonds de Mount Allison University et de la Fondation canadienne pour l’innovation.