- 6 juin, 2013
- Recherche appliquée
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UN INVESTISSEMENT DE 460 000 $ VISE À RENDRE LES PHOTOPILES PLUS ACCESSIBLES
Le Dr Felipe Chibante et son équipe de chercheurs de l’UNB se positionnent à la fine pointe des avancées technologiques dans le secteur du marché de l’énergie solaire.
Grâce au soutien financier de la Fondation de l’innovation du Nouveau-Brunswick (FINB), au montant de 460 000$ l’équipe s'efforce présentement de satisfaire la demande croissante de fullerènes de carbone tout en réduisant les coûts de fabrication.
En une heure à peine, l’énergie solaire atteignant la Terre est suffisante pour fournir de l’énergie au monde entier pendant un an. Le Dr Chibante dit que la technologie photovoltaïque organique (OPV), qui utilise les fullerènes, permet de créer des fibres à partir de ces matériaux actifs de sorte que des vêtements, des rideaux et même des toits de voiture peuvent être conçus pour capter l’énergie solaire.
Les fullerènes sont une forme moléculaire de carbone pur dont la structure s’apparente à un ballon de soccer. Ils constituent également l’élément principal des dispositifs OPV en raison de leur grande capacité à accepter les électrons.
Le Dr Chibante dirige une équipe de chercheurs en tant que directeur de la chaire Richard J Currie sur la nanotechnologie. Le Dr Chibante faisait partie de l’équipe de la Rice University de Houston qui a découvert cette forme de carbone en 1985. Il possède une vaste expérience de travail à améliorer leur production.
Les fullerènes de carbone peuvent être dissous, chauffés, évaporés puis condensés de nouveau, peuvent absorber les photons lumineux et aider à les convertir en électricité. Cette technologie diffère de la technologie des photopiles à base de silicone en ce qu'elle est faite comme une encre qui peut être appliquée sur un morceau de plastique et imprimée à partir d'une technique appelée technique d'impression en rouleaux.
Il s'agit de la première technologie photovoltaïque capable de générer de l'électricité à un coût à peu près égal aux coûts de production des combustibles conventionnels, ce qui en fait une source d'énergie renouvelable rentable.
« Les entreprises qui fabriquent des photopiles en plastique disent que les fullerènes représentent la composante la plus coûteuse de cette technologie et un coût de production inférieur représenterait un avantage indéniable, » indique le Dr Chibante. « Nous espérons que cette technologie sera à l'origine d'une industrie ici même dans la province. »
Le coût des fullerènes se situe présentement entre 12 000 $ et 15 000 $ le kilogramme. Puisque l'équipe comprend les mécanismes fondamentaux de ce type de carbone, le Dr Chibante affirme que le coût pourrait être réduit à 5 000 $ le kilo à court terme. Ce projet comprend également une stratégie à long terme visant à réduire le coût davantage à 50 $ le kilogramme.
Le Dr Chibante indique qu'il existe des milliers de brevets sur les applications et les utilisations pour ces matériaux avec fullerènes. On parle de médicaments, d'applications à valeur élevée, de dispositifs et de senseurs photovoltaïques, de matière de charge pour le caoutchouc et même d'antioxydants. Lorsque l'équipe du Dr Chibante commencera à fabriquer ces fullerènes à un coût inférieur, ils seront en mesure de pénétrer des nouveaux marchés.
« Nous ne tentons pas de créer une industrie entière, des partenaires sont là pour le faire. Il nous suffit simplement de l'alimenter. »
En partenariat avec Atlantic Hydrogen, une entreprise locale qui fabrique un matériel à base de carbone qu'elle utilise comme charge d'alimentation, le Dr Chibante affirme que l'équipe d'UNB a un avantage.
« Nous sommes sur le point de pouvoir commercialiser cette technologie, » dit-il. « Nous pouvons être les premiers à y arriver. Nous pouvons dépasser tous les autres comme promoteur de la technologie et nous pouvons la conserver au Nouveau-Brunswick, en fabriquant des matériaux qui ont des avantages à travers le monde. »