- 10 septembre, 2018
- Recherche appliquée
- Comments : 0
Les blocs Lego biologiques de Dre Sara Eisler
Et si l’on pouvait rendre des choses comme les panneaux solaires plus efficaces et plus efficients?
Voilà ce que se pose comme question la Dre Sara Eisler, de l’Université du Nouveau-Brunswick et son groupe de recherche. Les recherches de son équipe portent sur les matières organiques. Pensez au carbone.
« Nous fabriquons des choses. Cela ressemble beaucoup à de la cuisson », explique Eisler, « sauf que nous créons de nouveaux blocs de construction moléculaires. Imaginez-les comme des pièces de Lego sophistiquées. Le groupe Eisler et d’autres chercheurs travailleront à partir de ces blocs de construction, en les assemblant de sorte à créer de nouveaux matériaux. »
Eisler a obtenu son doctorat de l’Université de l’Alberta et est membre du corps professoral du département de chimie de L’UNB depuis dix ans. Elle explique que son travail consiste à peaufiner les propriétés électroniques et physiques de ces blocs de construction pour arriver à des dispositifs dotés de propriétés physiques précises.
C’est le genre de travail pouvant être incroyablement utile dans un certain nombre de domaines, y compris le photovoltaïque, la façon dont la lumière est transformée en électricité. Les panneaux solaires se font omniprésents en Amérique du Nord à mesure que les craintes liées à l’impact du changement climatique, en partie causé par les émissions provenant de la production d’électricité à partir de charbon et de pétrole, augmentent.
Aujourd’hui, la plupart des panneaux solaires sont faits de matières inorganiques (pensez au silicium). Mais Eisler se concentre sur des travaux qui faciliteront l’utilisation de matières organiques pour créer des panneaux photovoltaïques. Les panneaux photovoltaïques à base organique seraient moins coûteux à produire, seraient moins lourds et plus flexibles, fait remarquer Eisler.
« Nous concevons et synthétisons de nouveaux composés, puis nous les testons pour en apprendre le plus possible. Nous nous concentrons sur la création de pièces moléculaires stables et fonctionnelles » dit-elle.
Eisler attribue le succès de son travail au soutien qu’elle a reçu de la part de la Fondation de l’innovation du Nouveau-Brunswick.
« La FINB a beaucoup appuyé mes recherches au cours de la dernière décennie. La recherche coûte cher et le soutien de la FINB a ouvert la voie à un financement de contrepartie de la part de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et d’autres organismes » dit Eisler.
Le Groupe de recherche Eisler à l’UNB représente également une formidable occasion d’apprentissage pour les étudiants. Aujourd’hui, Eisler compte cinq étudiants diplômés et trois étudiants de premier cycle travaillant dans son groupe qui tend à s’agrandir.
«La FINB a également été formidable dans son soutien aux étudiants qui travaillent dans mon laboratoire. Graduer en chimie est une expérience intensive. Les bourses de la FINB obtenues par mes étudiants-chercheurs leur permettent de se concentrer sur leur travail. »