- 29 mai, 2019
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Le test de dépistage du cancer de Picomole pourrait sauver des milliers de vies
Le cancer du poumon est l’un des cancers les plus meurtriers au Canada. Les statistiques sautent aux yeux : 1.6 millions de personnes dans le monde mourront du cancer du poumon cette année, et plus de 20 000 de ces décès surviendront au Canada. Ce chiffre représente près d’un quart du nombre total de décès causés par le cancer au cours de l’année au pays.
S’il y existe une lueur d’espoir par rapport à ces terribles données, c’est que les taux de survie sur une période de cinq ans bondissent de près de 40 % lorsque le cancer du poumon est détecté à un stade précoce. Cependant, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire : la plupart des méthodes de dépistage utilisées à l’heure actuelle font appel à des chirurgies invasives ou des équipements énormes et coûteux, comme les scanneurs (tomodensitomètres).
Voilà pourquoi nous sommes très intéressés par le travail effectué par la société de technologie médicale de Moncton, Picomole. La technologie brevetée d’analyse de gaz de Picomole, basée sur l’analyse d’échantillon au laser infrarouge (aussi appelée LISA – Laser Infrared Sample Analysis), a permis à la société de mettre au point un test respiratoire innovant, capable de détecter le cancer du poumon avant qu’il ne se métastase aux ganglions lymphatiques et au reste du corps.
Le test respiratoire de Picomole commence par un appareil d’échantillonnage, qui a à peu près la taille d’un micro-ondes, dans lequel un patient peut souffler lorsqu’il se trouve chez le médecin, à la clinique ou dans une pharmacie. Cet échantillon de son souffle est ensuite envoyé au laboratoire de Picomole à Moncton où le dispositif d’analyse de la société mesure la quantité de lumière infrarouge-moyen absorbée par les composés organiques présents dans le souffle lui-même. Utilisant des techniques d’apprentissage machine pour comparer chaque échantillon à un échantillon provenant d’une personne en bonne santé, Picomole peut rapidement déterminer si le patient présente des signes précoces de maladie pulmonaire.
En termes simples, cette technologie change la donne. En plus d’être plus précis que les méthodes de détection précoce actuelles, les chercheurs de Picomole estiment que leur procédé ne coûtera qu’environ le tiers des 81 000 $ US par année de vie sauvée, comme c’est le cas avec les méthodes actuelles utilisant les tomodensitomètres. C’est ce qui explique notre décision de nous associer avec Picomole afin de soutenir ses efforts pour parfaire leurs méthodes de collecte de données, valider et améliorer leurs algorithmes actuels d’apprentissage machine, et de réduire le fardeau des patients et le temps d’analyse dans le processus. Notre programme de bons d’innovation versera un peu plus de 77 000 $ à l’appui de ces objectifs de recherche clinique.
Une fois les tests cliniques terminés et toutes les études réglementaires approuvées par Santé Canada et l’USFDA (United States Food and Drug Administration), les possibilités seront pratiquement illimitées pour cette société vraiment innovante. Les prochaines étapes consisteront à utiliser cette technologie de tests respiratoires pour diagnostiquer et suivre d’autres maladies, et le cancer du sein est la prochaine maladie sur la liste.
L’équipe de la direction de Picomole s’attend à des ventes prometteuses lorsque ses produits arriveront sur le marché, mais plus important encore, avec le vieillissement de la population au Nouveau-Brunswick et dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, Picomole sera extrêmement bien positionnée pour aider les médecins et les infirmières à identifier, traiter et enrayer les cancers dans notre population. Nous sommes fiers de faire tout notre possible pour les soutenir et avons bien hâte de voir ce que le futur réserve à ces véritables innovateurs du Canada Atlantique.